[Update : Le bureau du maire adjoint de la culture vient de m'appeler et me promet une réponse écrite].
Voilà la Nuit blanche qui arrive, la deuxième fois que je la fais (la première est là). La deuxième fois que je voyage dans cet univers offert par une municipalité. La première du second mandat du maire de Paris, Bertrand Delanoë, l'inventeur du concept. (À ce propos : j'ai bien demandé à son adjoint à la culture une interview il y a une dizaine de jours, mais malheureusement, Christophe Girard ou son bureau n'ont pas disposé de suffisamment de temps pour me répondre par la négative.)
Mais qu'importe les bonshommes, pourvu qu'on ait les émotions... et ce sera le cas. Le programme comporte 43 pages dont 40 d'événements artistiques au rythme de 2 à 4 par page. Allez ! Le calcul est vite fait : près de deux cents spectacles, performances, concerts, expos, pièces de théâtre jalonneront la nuit parisienne jusqu'à 7 heures du matin.
Tout semble organisé pour le plus grand confort des vagabonds éclairés de la Nuit Blanche. La SNCF mettra gratuitement à disposition des noctambules des tricycles électriques (les cyclobulles) dans les gares de l'Est, du Nord, de Lyon et de Saint-Lazare.
Je ne veux pas louper ça !!
Compte tenu du nombre d'exposants, je ne vais pas être exhaustif, je vais juste vous parler de ceux qui m'ont tapé dans l'oeil :
- Le tournage d' une comédie musicale indienne à la Gare de Lyon;
- L'IVT fait le grand Guignol, avec ce centre créatif et artistique de sourd-muets;
- Un grand concert vocal arménien;
- Une expérience sensorielle exploitant les propriétés photosensibles;
- Le Baiser de la Matrice, Proust Lu sur Internet par 4000 internautes à travers le monde;
- Un voyage immersif dans des univers virtuels en 3D avec des projections de films réalisés en temps réel;
- L’exposition des dessins originaux de François Schuiten et Benoît Peeters;
- Caroline Cartier qui mixe en direct une bonne partie de la nuit;
- Paris Jazz Club qui fait sa Nuit Blanche dans la Rue du Jazz et rend trois hommages simultanés à l’inventeur du violon jazz, j'ai nommé Stéphane Grappelli;
- Un monolithe de lumière qui s’élève au dessus d'une nef, en apesanteur dans le coeur de l’église;
- Le ballon Rouge;
- Plasticien uruguayen, Luis Pasina orchestre tissus, corps, images en mouvement et sons viennent métamorphoser l’espace urbain de l’impasse Bonne Nouvelle;
- Un Matrix pour le son qui chantera au gré des évolutions du public;
- Le Célèbre membre fondateur du groupe Zéro de Düsseldorf, Otto Piene qui mène depuis les années 70 un travail sur des installations aériennes;
- Cent lapins Nabaztag qui interprètent en chœur un opéra composé par Antoine Schmitt et Jean-Jacques Birgé;
- Un spectacle qui retrace en une heure plus de huit cents ans d’histoire de la cathédrale Notre-Dame de Paris;
- Sotheby’s qui expose les photographies, disques vinyles, guitares, objets personnels et manuscrits de Jacques Brel (vente le 8 octobre);
- La Fête au Bois qui vous offre un voyage musical dans l’univers traditionnel des gens du voyage, les Tziganes;
- Le musée du quai Branly lance les Before ! À l’occasion de la Nuit Blanche, le musée reste ouvert jusqu’à minuit et l’entrée aux collections et expositions est gratuite pour tous.
Ça va aller, je pense...
Je vais essayer de me faire un petit programme. Ce que je remarque en parcourant tous ces événements, c'est surtout les lieux dans lesquels cela va se passer. De nombreux musées seront ouverts et de très beaux en plus... Rien que pour cela, cela vaudra le coup d'être visité. Une sorte de Journée du Patrimoine iconoclaste...