..de DonjipezC’est toujours un peu bizarre la zik, vous avez remarqué ? On ne sait jamais trop comment un morceau, un disque vous est tombé dessus. Un vague souvenir : la radio en auto, joué trois fois lors d’une soirée, un pote obsessionnel… Pourtant on la raccroche sans problème à certaines périodes, certains moments. Je pense à ça parce que je suis retombé sur Everyday I write the book d’Elvis Costello par hasard et que je sais, 25 ans après, à quelle amusante et agréable nostalgie le rattacher.
Mais je digresse total. Là, il me semble que c’est un lien tombé dans mon mail il y a une quinzaine de jour qui m’a fait dresser l’oreille. Naosol & The Waxx Blend que ça s’appelle. Un duo. Les titres sont plutôt easy listening dans une veine folk, roots avec des petites galanteries pop par moment mais sans trop en faire. On en retient donc une cohésion sonore d’ensemble qui ne cache pas ses références à quelques grands du genre (Cat Stevens, Simon et Garfunkel, Buckley, Johnny Cash…) mais en les ayant plus digérées que copiées. Comme quoi une grande culture musicale ça peut servir, si on trouve quoi en faire.
Essentielle dans la façon dont sonne ce premier album baptisé 1968 : la voix. C’est elle autant que les arrangements, le son oldies des guitares, qui donne une tonalité particulière à cette réalisation. Elle est parfaitement en adéquation avec le genre musical. Et on le sait, c’est bien ce type de choses qui font la signature musicale des uns et le manque de personnalité des autres. Bref, il y a dans ce disque de quoi accompagner agréablement les virées d’été au bord de l’eau et les aprèmes fainéants dans un jardin…
Bon, là je pourrais vous faire la bio du duo, la rencontre tout ça mais c’est connu, les liens c’est pas fait pour les chiens. Par contre la voie qu’ont choisie les deux musiciens mérite un détour. Forts du succès de leur page sur Dailymotion, ils ont rejoint le label Spidart créé par deux anciens élèves de l’EM Lyon Business School, un projet qui consiste à faire produire l’album de jeunes artistes par les internautes qui apportent leur contribution financière. Sur une idée identique à celle de Sellaband, Spidart propose 35 % des bénéfices aux artistes, 35 % aux producteurs et 30 % à lui-même (en savoir plus : ici avec une itv d’un des créateurs, là et là). Et 1968 de Naosol a ainsi été financé en quelques semaines par plus de 700 internautes. C’est le premier disque sorti par ce label qui propose une alternative intéressante aux artistes indépendants même si la diffusion via les bacs reste pour l’heure ancrée dans les modèles existants (via EMI et Discograph), avec quand même une mise en avant du téléchargement.
Il est quand même temps : le clip du single Why
Et sur scène à Lyon, il y a un peu plus d’un an :
Retrouvez Naosol & The Wexx Blend : www.spidart.com/naosol
www.myspace.com/naosol