Je dois avouer que quand je suis entré dans la galerie Martine Aboucaya, à l’heure où la performance de Romain Kronenberg débutait, je n’étais pas particulièrement excité.
A vrai dire, seule trois rangées de gobelets en plastique parfaitement alignées sur le présentoir d’accueil, et superbement colorées par un liquide couleur bordeaux parvenait à m’émoustiller un peu.
Car j’ai déjà eu l’occasion de visionner ces performances modernes, qui mêlent l’image à d’autres formes d’art, musique et danse en particulier.
Et à chaque fois, j’étais resté sur ma faim.
Rien de déplaisant, parfois même quelques instants agréables.
Mais rien d’émouvant non plus, et ainsi l’impression d’assister à un exercice de style plus qu’à une véritable création artistique.
Et pourtant…
A peine, assis dans la salle de la galerie, j’ai plongé…
Comme cela m’arrive quelquefois dans ces concerts auxquels j’assiste souvent.
Je me suis immergé au creux de cette histoire qui semblait se dérouler juste devant moi.
Sans mots.
Juste quelques images illustrées par ces notes délicatement pincées, et générant cette atmosphère amoureuse et onirique, dans laquelle j’allais me laisser aller quelques dizaines de minutes durant.
J’ai tenté de saisir cela dans les trois courtes vidéos à la fin de ce billet.
Mais croyez bien que le résultat n’est pas à la hauteur de la sensation réellement vécue ce soir là.
Allez plutôt faire un tour sur son blog, ou surtout, si vous en avez l’occasion, allez faire un tour à la galerie Martine Aboucaya, au 5 rue Saint Anastase, Paris 3e, pour toucher de plus près à l’élégance de cette œuvre.
[jub]Romain Kronenberg
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