Un vieux monsieur carré est amoureux d'une frêle vieille dame qui le lui rend bien. Ils sont ensemble depuis très longtemps et c'est juste tellement joli de les voir si heureux et complices. Et voila que la frêle vieille dame s'affaiblit puis meurt, laissant le monsieur carré tout seul dans leur très jolie maison peinte de toutes les couleurs. Juste au moment où le vieux monsieur carré avait décidé d'offrir un voyage en Amérique du Sud à la frêle vielle dame : ils rêvaient depuis tout petits d'être des aventuriers, c'était l'occasion, enfin.
Pas de suspens, le vieux monsieur carré va partir en Amérique du Sud, il ne pourra pas emmener sa femme alors il emmènera leur maison. Dans son voyage, il va rencontrer un petit garçon rond, un chien ovale, un oiseau losange...
Je ne vais pas vous expliquer que ce film serait une parabole de la quête de l'infini, une application d'une théorie kantienne dont je ne sais rien... En fait, à mon sens, il n'y a pas besoin de se réfugier derrière des excuses pompeuses pour aller voir ce film. Il est vraiment bien. Et ça me suffit.
L'histoire n'est pas tout à fait convenue, les personnages très bien croqués, les situations comiques sont bien amenées, il y a un bon équilibre entre les rigolades et le scénario. Pas mal de choses inattendues aussi et pas de leçon de morale trop envahissante.
Ce film est juste un petit bonbon doux, un baiser léger, une poésie pittoresque, une blague carambar nostalgique. Un morceau de bonheur embullé dans une histoire pour enfants pourtant tout à fait enchanteresse pour la grande que je suis parfois.
photos : CC hyku