GRANDEUR NATURE…
Enki Bilal - Animal'Z, mars 2009
En rentrant dans mes quartiers parisiens, je voyais il y a quelques jours une affiche troublante. En gros caractères, les nom et titre Enki Bilal et “Animal’z” apparaissent sur un format vertical… En fond, le dessin de couverture de l’album du même nom…
Sur le moment, toute excitée par cette découverte et n’ayant pu découvrir le pourquoi du comment, je poursuivais ma route en me disant qu’arrivée chez moi, il faudrait que je parte à la recherche des informations manquantes.
Or, une fois chez moi, de toutes autres idées m’occupaient. Assez pour que j’oublie cette histoire… jusqu’à hier soir où je tombais nez à nez avec cette affiche en attendant mon métro station Réaumur-Sébastopol.
Le mystère s’éclaircit donc rapidement : cette affiche présente l’exposition qui se tient actuellement à l’Hôtel Marcel Dassault, à Paris, où quelques 350 dessins originaux de l’album Animal’z se donnent en spectacle.
Sur le moment, toute excitée par cette découverte et n’ayant pu découvrir le pourquoi du comment, je poursuivais ma route en me disant qu’arrivée chez moi, il faudrait que je parte à la recherche des informations manquantes.
Or, une fois chez moi, de toutes autres idées m’occupaient. Assez pour que j’oublie cette histoire… jusqu’à hier soir où je tombais nez à nez avec cette affiche en attendant mon métro station Réaumur-Sébastopol.
Le mystère s’éclaircit donc rapidement : cette affiche présente l’exposition qui se tient actuellement à l’Hôtel Marcel Dassault, à Paris, où quelques 350 dessins originaux de l’album Animal’z se donnent en spectacle.
Mon histoire avec Enki Bilal remonte au lycée, période bénie où je m’ouvrais corps et âme aux délices du monde. C’est d’abord avec les albums des “Légendes d’aujourd’hui” (La Croisière des oubliés, Le Vaisseau de pierre et La Ville qui n’existait pas) que j’apprenais à connaître Enki Bilal, conquise dès les premiers coups de crayons. Ces albums résonnent en moi depuis lors… et après les avoir perdus durant de longues (trop longues) années, ma soeur me les offrait, réunis en une trilogie, l’hiver dernier. Mes préférés je pense, bien que j’aime également tous les autres albums, que je possède jalousement, veillant sur eux avec amour et allégresse. De Partie de chasse aux Phalanges de l’Ordre Noir… en passant par la Trilogie Nikopol la Tétralogie du Monstre et Le Sarcophage… chez Enki Bilal, je ne laisse rien… si ce n’est son cinéma, qui me laisse quelque peu circonspecte.
Aujourd’hui, donc, je me rendais à l’Hôtel Marcel Dassault pour contempler les planches originales de l’album Animal’z, que je ne connaissais pas encore (je ne sais par quel hasard…). Pour seulement 3€ j’ai donc pu me régaler devant ces planches, découvrant des bribes d’histoire… totalement fascinée par les coups de crayons de l’artiste.
Si déjà j’étais totalement séduite par la touche si singulière de Bilal, cette exposition confirmait et comblait toutes mes attentes.
Seriez-vous surpris si je vous disais que je suis repartie de là des étoiles plein les yeux…, portant sous le bras le dit album ?! Je crains que non…
Il existe dans le graphisme d’Enki Bilal une douceur et une grâce naturelle, bercées par des coups de crayons toubillonnants, insufflant ce je-ne-sais-quoi dans l’Œuvre qui fascine ou dérange.Si déjà j’étais totalement séduite par la touche si singulière de Bilal, cette exposition confirmait et comblait toutes mes attentes.
Seriez-vous surpris si je vous disais que je suis repartie de là des étoiles plein les yeux…, portant sous le bras le dit album ?! Je crains que non…
Derrière cette volupté du dessin, des personnages et paysages torturés, des couleurs posées comme par miracle, ici ou là, toujours au bon endroit.
Et cette impression de mouvance. Cette fluidité dans le trait qui vous emporte loin, très loin, dans des ailleurs étranges, peuplés d’êtres hybrides, où l’amour et la haine s’exacerbent dans une violence et une crudité parfois troublante.
J’aime ces univers. J’aime ces personnages.
Chaque album est l’occasion pour moi de m’évader. De retrouver ces hommes et ces femmes entrelacés, dans un monde tourmenté par la modernité… D’aimer ces hommes et ces femmes. D’aimer leurs corps et la vie qu’ils exaltent. D’aimer voir battre ce sang qui coule dans les veines, quelles qu’elles soient, de quelque couleur que ce soit.
Chaque album est l’occasion pour moi de m’évader. De retrouver ces hommes et ces femmes entrelacés, dans un monde tourmenté par la modernité… D’aimer ces hommes et ces femmes. D’aimer leurs corps et la vie qu’ils exaltent. D’aimer voir battre ce sang qui coule dans les veines, quelles qu’elles soient, de quelque couleur que ce soit.
Amis amateurs d’Enki Bilal, je vous recommande donc chaudement d’aller trainer vos guêtres du côté de l’Hôtel Marcel Dassault, 7 rond-point des Champs Elysées, Paris 8ème. Métro Franklin Roossvelt.
L’exposition est ouverte tous les jours, de 11h à 19h, jusqu’au 10 septembre 2009.
Tarifs plus que raisonnables : 5€ plein / 3€ réduit.
L’exposition est ouverte tous les jours, de 11h à 19h, jusqu’au 10 septembre 2009.
Tarifs plus que raisonnables : 5€ plein / 3€ réduit.
Puis si l’envie vous en dit et que vous ne savez pas quoi faire de votre argent… sachez que ces œuvres seront vendues aux enchères le samedi 19 septembre, à 14h. Pour avoir jeté un oeil distrait au catalogue des ventes aujourd’hui… inutile de vous dire qu’il est évident que nous n’avons pas tous, sur cette Terre, les mêmes valeurs… et qu’il me faudrait des années pour acquérir l’une de ces magnifiques planches.
A très bientôt…
par Sebika