Le monstre sacré de la musique brésilienne,Caetano Veloso sera au Zénith,ce soir, le 9 octobre 2007 à 20h30. Rencontrer cette légende vivante est une expérience à vivre au moins une fois dans la vie !
Caetano Veloso est né à Santo Amaro da Purificaçao, à Bahia en 1942. Il est le 5e de 7 enfants et choisit le prénom de sa petite sœur, Maria Bethânia, qui est elle aussi chanteuse reconnue au Brésil. Faut croire que tout ce que Caetano Touche devient de l’or ! En 1960, il commence à étudier la philosophie à Salvador de Bahia et en 1964, il commence sa carrière en chantant de la Bossa Nova .
Cependant, c’est grâce à l’influence des Beatles que ses collaborations avec Gilberto Gil ,
,Gal Costa ,Tom Zé et Os Mutantes que la Tropicàlia a pris forme.
En 1967, avec la présentation de « Alegria, Alegria
au 3e Festival de Musique Populaire Brésilienne , il inaugure la Tropicàlia, mouvement mêlant la pop brésilienne au rock & roll et à la musique d‘avant-garde, psychédélique et socialement engagée avec Gilberto Gil .
Ce mouvement fut assez vite réprimandé par la dictature de l’époque.
Les deux ont été en prison en 1968, pour cause de créativité débridé, puis exilés à Londres.
Caetano Veloso, affecté par l’exil, n’aspirait qu’à une seule chose : pop tropicale et révolution !
Sa foi dans le talent de Gilberto Gil et quelques rencontres aboutiront à l’album de 1971 : brumeux mais annonceur qu’un grand artiste était né.
Ce n’est que dans « Transa » qu’il assumera plus son point de vue artistique.
Mais de quoi on parle au juste ? Pourquoi ces deux artistes furent-ils expulsés de leur pays ?
Lors de ce festival pendant la dictature qui dura jusqu’en 1985, Caetano Veloso assuma d‘une part, un positionnement résolument à gauche, et d’autre part, à cause de ses influences « non nationales », il a été boudé par celle-ci!
La Tropicàlia était révolutionnaire !
Caetano Veloso voulait interpréter la réalité nationale de l’époque l’analysant sur un point de vue musical, littéraire, sociologique et politique.
Le processus fut d’« ingurgiter » toutes sortes de rythmes et de genres, d’articuler un nouveau langage de la chanson basée sur la tradition de la musique populaire brésilienne et des éléments que la modernisation proposait, de désarticuler les idéologies, pour ensuite « recracher» une musique brésilienne nouvelle, originale, psychédélique qui serait réellement représentative de ce qu’est le Brésil : le métissage.
Est né ainsi le mythe de la mixité ! De fait, le Brésil est, en même temps, indien, noir et blanc !
TROPICÀLIA !Une évidence ! La juste adoption d’une esthétique syncrétiste dans un pays syncrétiste.
Une prétention quelconque de pureté culturelle ne pouvant qu’être un phantasme aliéné et appauvrissant !
Le rêve de Caetano et Gil est aujourd’hui une réalité au cinéma, au théâtre, en cuisine, dans la mode : « faire avec » est une caractéristique typiquement brésilienne !
Particulièrement en musique, aucune source d’inspiration n’est refusée car la vraie culture, caractéristique, forte et expressive est celle qui absorbe tout comme une éponge et qui, passée au mixeur, constitue un cocktail ayant une recette unique !
Faby do Brasil
Caetano Veloso est né à Santo Amaro da Purificaçao, à Bahia en 1942. Il est le 5e de 7 enfants et choisit le prénom de sa petite sœur, Maria Bethânia, qui est elle aussi chanteuse reconnue au Brésil. Faut croire que tout ce que Caetano Touche devient de l’or ! En 1960, il commence à étudier la philosophie à Salvador de Bahia et en 1964, il commence sa carrière en chantant de la Bossa Nova .
Cependant, c’est grâce à l’influence des Beatles que ses collaborations avec Gilberto Gil ,
,Gal Costa ,Tom Zé et Os Mutantes que la Tropicàlia a pris forme.
En 1967, avec la présentation de « Alegria, Alegria
au 3e Festival de Musique Populaire Brésilienne , il inaugure la Tropicàlia, mouvement mêlant la pop brésilienne au rock & roll et à la musique d‘avant-garde, psychédélique et socialement engagée avec Gilberto Gil .
Ce mouvement fut assez vite réprimandé par la dictature de l’époque.
Les deux ont été en prison en 1968, pour cause de créativité débridé, puis exilés à Londres.
Caetano Veloso, affecté par l’exil, n’aspirait qu’à une seule chose : pop tropicale et révolution !
Sa foi dans le talent de Gilberto Gil et quelques rencontres aboutiront à l’album de 1971 : brumeux mais annonceur qu’un grand artiste était né.
Ce n’est que dans « Transa » qu’il assumera plus son point de vue artistique.
Mais de quoi on parle au juste ? Pourquoi ces deux artistes furent-ils expulsés de leur pays ?
Lors de ce festival pendant la dictature qui dura jusqu’en 1985, Caetano Veloso assuma d‘une part, un positionnement résolument à gauche, et d’autre part, à cause de ses influences « non nationales », il a été boudé par celle-ci!
La Tropicàlia était révolutionnaire !
Caetano Veloso voulait interpréter la réalité nationale de l’époque l’analysant sur un point de vue musical, littéraire, sociologique et politique.
Le processus fut d’« ingurgiter » toutes sortes de rythmes et de genres, d’articuler un nouveau langage de la chanson basée sur la tradition de la musique populaire brésilienne et des éléments que la modernisation proposait, de désarticuler les idéologies, pour ensuite « recracher» une musique brésilienne nouvelle, originale, psychédélique qui serait réellement représentative de ce qu’est le Brésil : le métissage.
Est né ainsi le mythe de la mixité ! De fait, le Brésil est, en même temps, indien, noir et blanc !
TROPICÀLIA !Une évidence ! La juste adoption d’une esthétique syncrétiste dans un pays syncrétiste.
Une prétention quelconque de pureté culturelle ne pouvant qu’être un phantasme aliéné et appauvrissant !
Le rêve de Caetano et Gil est aujourd’hui une réalité au cinéma, au théâtre, en cuisine, dans la mode : « faire avec » est une caractéristique typiquement brésilienne !
Particulièrement en musique, aucune source d’inspiration n’est refusée car la vraie culture, caractéristique, forte et expressive est celle qui absorbe tout comme une éponge et qui, passée au mixeur, constitue un cocktail ayant une recette unique !
Faby do Brasil