Certains jours on a de la chance. C'est par le fruit du hasard et des réseaux sociaux (j'ai nommé Twitter) que je me suis retrouvée le 23 avril 2009 à La Boule Noire, Paris 18e, pour un concert (chose rare pour moi) d'un groupe qui m'était inconnu (chose encore plus rare). Petit retour sur cette soirée cadeau.
On commence par une chouette première partie avec The Rodéo : Un groupe de folk composé d'une chanteuse/guitariste et d'un batteur/accordéoniste/joueur de ukulélé et de xylophone... Pas violent certes, mais pas chiant. Je suis au contraire assez cliente de ce type de folk alternatif, nostalgique et rêveur, un peu rebelle et blasé. Tout à fait le genre que j'écouterais au volant d'un cabriloet ou d'un vieux 4*4 pendant un long road trip sur la route 66...
La Boule Noire commençait à bien transpirer -pas de s'être déhanchée, non, il crevait de chaud, tout simplement-. J'attends sagement l'arrivée de The Noisettes, groupe qu'on m'a dit être de pop-rock londonienne, en tournée pour la sortie de son deuxième album "Wild Young Hearts".
Après la pause (un peu longue) débarquent sur scène un gros Jésus qui s'installe derrière la batterie, un guitariste en veste de costard, 2 choristes et... une mini-Barbie black à la coiffure improbable moulée dans un short à paillettes. Je viens de faire la connaissance de Shingai Shoniwa, la chanteuse star du groupe. Star parce qu'en effet c'est d'une sacrée bête de scène qu'il s'agit, un leader, une show-woman qui donne à un concert un vrai gros plus par rapport à l'écoute de l'album. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle envoie la petite ! Voix divine, forme athlétique, elle possède visiblement aussi une sacrée maîtrise technique : tout en continuant de chanter parfaitement, la demoiselle traverse la salle, monte sur debout sur un bar et sans glisser du haut de ses stilettos ni faire une fausse note, joue à la panthère séductrice avec brio. Si elle en a dans le ventre, le groupe n'est pas en reste : sa prestance est portée par la qualité des musiciens et des choristes. La petite que je suis a loupé une bonne partie du jeu de scène des gaillards en question mais je peux vous dire que, même du haut de mes 3 pommes, l'énergie dégagée par le groupe était puissante et l'électricité palpable.
Verdict : un concert à faire danser jusqu'aux grands-mères avec leur déambulateur et réjouir, en sus, les mirettes de grand-père.
Pour un avant-goût de the Noisettes il y a leur MySpace www.thenoisettes.com et le player que voici (je ne suis pas très fan de la première chanson, "Don't upset the rythm", si c'est votre cas aussi, ça vaut le coup d'écouter les autres) :