Je ne sais pas si ce livre est vraiment autobiographique mais il m'a beaucoup fait penser à moi. Les plaches d'anecdotes sur ce grand dadais de timide et de rêveur, se suivent, nous montrant comment l'enfant qu'il était a façonné et est resté dans l'adulte qu'il est devenu.
Après ce steak haché, Fabcaro a grandi et nous fait partager sa vie d'adulte censé être devenu responsable. Ca s'appelle "Droit dans le mûr" et c'est aussi bien que le premier opus. Là encore, des anecdotes au départ drôles font parfois rebondir sur ses questionnements plus profonds : est-ce que oui ou non il faut une piscine dans le pavillon d'un adulte ?
Bon, je vais commencer par mes commentaires de néophyte de la BD : j'aime beaucoup la façon dont fabcaro fait les nez des personnages. Non non, ce n'est même pas des blagues... Moi qui n'en lis pas si souvent, j'aime aussi le fait que cette BD soit en noir et blanc, ça m'a permis de me focaliser sur l'émotion que j'ai ressentie plutôt que sur les couleurs des planches. Et puis ce trait noir tout fin permet de se perdre dans les détails ou au contraire d'autoriser les yeux à divaguer.
C'est une BD douce amère, tendre, émouvante mais aussi très drôle. J'ai pouffé à voix haute devant certaines anecdotes ce qui, quand j'y pense, arrive très rarement. Nombre des livres que je trouve drôles ne me font pas rire à voix haute mais me font plutôt "grandsourire".
Enfin et surtout, grâce à Fabcaro, j'ai compris l'intérêt d'une BD sur un livre. ENFIN ! Parce qu'en fait, je suis plutôt adepte des livres non graphiques , même s'ils sont très longs. J'avais l'impression qu'ils permettaient mieux de faire passer certaines émotions, certains sentiments indescriptibles. Eh bien non, la force de l'idée graphique dépasse celle des mots parfois. Pour preuve la page 3 de l'épisode "comédien sur verre". J'ai tout de suite compris ce qu'il avait ressenti physiquement et mentalement, ce petit bonhomme, en regardant les dessins de son estomac !